Dans les derniers articles, nous avons appris et décortiqué six de nos sept règles de performance pour l’optimisation de la capacité en carrosserie.

En résumé, une bonne communication avec l’équipe, une bonne méthodologie et un bon outil de planification et d’analyse de capacité sont les trois piliers principaux pour planifier la capacité. Avec ces derniers, vous pouvez jeter des bases solides pour votre planification et atteindre de nouveaux niveaux de performance.

Une fois que l’on a acquis tout cela, il faut apprendre à repousser ses limites.

Nous sommes loin du carrossier-artisan qui avait bien d’autres considérations. Nous sommes dans le cas du carrossier-entrepreneur. Parfois, il ne sait même pas retirer un pare-chocs d’un véhicule et même si c’est pratique, ce n’est pas plus grave que cela. Les temps ont changé. Nous pouvons être nostalgiques de cette époque, mais assumer notre nature d’entrepreneur dont le but est de faire prospérer une organisation est la façon saine de voir les choses.

Pour se faire, il faut souvent se remettre en question. Une fois que nous respectons les règles de performance, il faut se demander comment faire mieux. Comment aller encore plus loin dans notre pratique de la performance en atelier ?

Assurez-vous d’avoir trouvé votre pourquoi

Les raisons personnelles qui vous motivent vous appartiennent. Faire plus de sous, avoir des employés plus heureux, être une référence dans votre industrie, toutes les raisons sont bonnes pour être meilleur. Trouvez la vôtre. Trouvez le pourquoi de ce que vous faites.

Dans la règle sur les communications, il est essentiel d’expliquer le pourquoi à vos employés ou collègues. C’est pas mal plus facile si vous avez trouvé le vôtre.

Plusieurs idées peuvent découler de cette réflexion, dont votre choix d’indicateurs de succès, la façon de communiquer avec votre équipe, de faire vos ventes, etc.

Une chose est sûre, trouver votre pourquoi vous gardera motivé même devant l’échec.

Le doute est votre meilleur ami

Remettez toute votre pratique en doute. En fait, n’assumez jamais que vous êtes parfait dans aucune compétence liée à votre performance. Ça nous rend suffisants, on baisse la garde et pouf, on rate la chance d’innover et de devenir meilleur.

La performance est aussi un exercice de créativité afin de trouver comment améliorer les choses. Parfois, un simple petit réaménagement sur le plancher de production, qui n’a pas bougé depuis les vingt dernières années, peut entraîner des bénéfices inattendus.

Le confort est un piège

Un athlète professionnel qui est trop confortable est probablement un athlète professionnel qui n’est pas au meilleur de son potentiel. Les grands athlètes, prenons Georges St-Pierre de l’UFC, ne prennent jamais rien pour acquis, même contre des adversaires jugés inférieurs.

Donc, si vous êtes confortable, c’est probablement le signe que vous pouvez faire mieux avec votre performance en atelier.

Pour aller plus loin, munissez-vous de coachs

Encore un parallèle avec le sport. Je ne sais pas si vous avez déjà travaillé avec un entraîneur privé plutôt que de faire votre petit entraînement en solitaire, mais soyez attentif à votre performance si vous le faites. Comme par magie, juste la présence du coach nous rend souvent meilleurs. C’est probablement un processus psychologique lié à l’orgueil, mais ça marche souvent bien. C’est vrai pour votre performance en atelier aussi. Vous voudrez épater cette personne et lui montrer vos progrès.

Que ce soit chez Progi, chez vos fournisseurs de peinture ou encore au sein de votre bannière si vous en faites partie, il y a des gens prêts à vous aider pour atteindre de meilleures performances. Aller vers un consultant est aussi une option valable. Tant que la ou les personnes que vous choisissez contribuent à vous rendre meilleur, c’est probablement un bon choix.

On dit d’un bon consultant que si vous lui demandez l’heure, il vous demandera votre montre. Pourquoi ? Parce que souvent, vous avez les réponses, c’est juste que le coach vous aide à les structurer et à les traduire en actions tangibles. S’il dérange vos habitudes, c’est généralement un bon signe que vous avez trouvé quelqu’un qui vous aidera à réfléchir.

Votre équipe : votre nerf de la guerre

Votre équipe portera les victoires et les échecs de tous les changements que vous ferez. C’est bien beau d’aller chercher des coachs et aides externes, mais le cœur de votre atelier demeure l’équipe. Comme on l’a vu précédemment, la participation de l’équipe est essentielle pour soutenir vos changements et la production. De plus, une bonne communication peut être un grand moteur d’innovation et de fierté pour l’équipe. Allez chercher ses idées.

Comparer des pommes avec des pommes

Se comparer aux autres pour analyser notre performance, c’est très sain. En bon français, ça permet de nous benchmarker et constater qui nous sommes comme performeurs.

Cependant, il est important de se comparer avec des ateliers qui ont une réalité similaire, autant en termes d’envergure (comme le nombre d’employés productifs) qu’en termes de marchés. Certains marchés ont des particularités régionales différentes des vôtres ou encore, par exemple, ils font plus de réparations pour des clients concessionnaires que pour des clients provenant de l’assureur. Donc les combinaisons de travaux ne sont pas les mêmes. Il faut être vigilant.

On doit trouver des ateliers qui vivent une réalité similaire. Si vous désirez vous challenger avec de plus grosses machines pour vous stimuler, ça vous appartient, mais il ne faut pas être trop déçu s’ils réussissent à faire mieux. Encore là, il faut faire preuve de vigilance et prendre un grand atelier avec une réalité de marché similaire.

Dans tous les cas, ne soyez jamais jaloux du succès des autres, parce que repousser ses limites, ça veut dire être inspiré par le succès des autres.

Rédaction : Alexandre Rocheleau
Collaboration : Charles Aubry
Révision : Sophie Larocque
Édition : Émilie Blanchette

Revoir la règle no 1 : Se fixer des objectifs
Revoir la règle no 2 : Communiquer ses objectifs
Revoir la règle no 3 : Maintenir et analyser
Revoir la règle no 4 : Ne pas surcharger l’atelier
Revoir la règle no 5 : Choisir le meilleur moment pour vos réparations.
Revoir la règle no 6 : Recevoir et livrer des véhicules chaque jour.