À la suite à notre conférence sur les règles d’or à observer pour être performant en atelier de carrosserie, nous lançons, ce mois-ci, une série d’articles qui va aborder chacune des règles en profondeur. Notre première règle : se fixer un objectif.

Quelles sont les caractéristiques platoniques d’un bon objectif ?

Tout d’abord, quelles caractéristiques un objectif bien défini possède-t-il ? Vous l’avez sûrement déjà entendu quelque part, mais ça vaut la peine de le répéter ; il doit être spécifique, mesurable, acceptable, réaliste et temporellement défini.

Exemple concret : Je veux être capable de faire 100 push-ups dans 30 jours.

Les indicateurs de succès

Les grands influenceurs et donneurs d’ordre du milieu de la carrosserie comme les assureurs et les bannières ont souvent des objectifs principaux qu’ils veulent vous voir atteindre : on les appelle les indicateurs clés du succès ou KPIs en bon français.

Une fois qu’ils vous donnent ces indicateurs, vous vous battez quotidiennement pour les atteindre et vos donneurs d’ordres vous jugeront comme si vous faisiez une compétition sportive. Ils vous classeront et vous donneront de l’ouvrage à la hauteur de ce que vous accomplissez selon leurs critères. Si vous performez, il se pourrait que vous regardiez l’argent qu’il vous reste dans vos poches sans être complètement satisfaits du résultat étant donné tous vos efforts.

Découvrez l’indicateur maître du succès

Je vous pose donc une question. En tant que gestionnaire d’atelier, qu’en est-il de vos propres indicateurs de succès ? Vous pourriez me dire : « Oui, mais, si je me mets à utiliser mes propres indicateurs de succès, je vais heurter mes indicateurs prescrits par mes donneurs d’ouvrage. »

La réponse est simple : non, pas si vous choisissez le bon indicateur de succès maître ou Master KPI. Par exemple, pour une grande quincaillerie, l’indicateur avec un I majuscule que le gestionnaire ne lâcherait jamais des yeux pourrait être son volume d’affaires au pied carré.

Un gestionnaire d’atelier de carrosserie va généralement se donner un volume d’ouvrage à sortir. C’est une excellente piste pour établir son indicateur maître. Maintenant, certains vont se donner un indicateur en dollars à accumuler dans une semaine et d’autres en nombre de véhicules à réparer sur une période donnée. Ce sont deux fausses bonnes idées…

Notamment parce que généralement, quand les gens battent un objectif, ils ont tendance à ralentir la cadence et à repousser les prochaines opportunités de réparations afin de rencontrer leur indicateur de succès dans les semaines suivantes.

Pourquoi l’indicateur en dollars est-il une fausse bonne idée ?

Disons que vous recevez une Porsche 911 2019 qui a subi un accrochage moyen qui nécessite le remplacement de plusieurs pièces de qualité. La valeur des pièces de la Porsche va fausser votre semaine et si vous vous êtes limités à accueillir de nouvelles réparations, cela veut dire que plusieurs de vos ressources n’étaient pas optimisées cette semaine-là. En clair, elles se tournaient les pouces.

Pourquoi l’indicateur en nombre de véhicules est-il une fausse bonne idée ?

C’est un indicateur plus répandu que l’argent et qui vient d’une vieille mentalité. C’est loin des principes de performance actuels.

Si votre capacité maximale est de 250 heures estimées produites par semaine à votre atelier, alors vous pouvez aussi bien l’atteindre en recevant 25 moyennes réparations que 10 grosses. Avec cette logique, vous vous retrouverez parfois à sous-charger votre atelier ou encore à le surcharger. Dans tous les cas, avec cet indicateur de succès, vous n’atteindrez pas votre performance optimale de façon constante.

Que choisir comme indicateur de succès maître pour mon atelier de carrosserie ?

Le plus fidèle allié pour le gestionnaire de carrosserie est simple, et je vous ai laissé un indice dans le dernier paragraphe. Ce sont les heures estimées livrées par semaine. Cet indicateur ne ment jamais et assure que vos ressources sont optimisées.

En utilisant cet indicateur de succès maître et en le remettant constamment en question afin de l’améliorer, vous allez pouvoir affronter les indicateurs de performance exigés par vos donneurs d’ouvrage avec beaucoup plus de facilité parce que votre indicateur maître entraînera tous les autres indicateurs vers le succès.

Autres indicateurs de succès

Maintenant que vous avez un indicateur maître de succès, vous pouvez en avoir d’autres, mais pas trop. Il faut que vous soyez capable de les suivre facilement. Votre marge, par exemple, peut être un autre bon indicateur de succès pour accompagner votre indicateur maître. Mais vous pouvez aussi vous en donner un par département. À l’estimation, la moyenne des estimations par sévérité par exemple, ou à la peinture, les onces de peinture par heure estimations produites par peintre. Évidemment, quand on parle d’heures estimées produites par semaine, on devrait être capable de diviser ce chiffre par notre nombre de techniciens pour leur donner des objectifs personnels à atteindre.

Quel est le meilleur outil pour suivre ses heures estimées livrées par semaine ?

C’est l’heure de prêcher pour ma paroisse. L’outil de précision, construit pour optimiser vos performances et qui n’a pas son pareil pour faire exploser les résultats d’un atelier de carrosserie, c’est ProgiPlanning.

L’ensemble des logiciels de gestion vont vous permettre de faire un bout de chemin et d’accomplir beaucoup de tâches, mais en matière de planification de capacité et de suivre vos objectifs en heures estimées livrées par semaine, aucune ne bat ProgiPlanning, car il a été créé dans ce seul et unique but.

Rédaction : Alexandre Rocheleau
Collaboration : Charles Aubry
Révision : Sophie Larocque
Édition : Émilie Blanchette