Vous commandez une pièce chez un recycleur. C’est une belle pièce de qualité A. Vous avez même vu la photo. Cependant, une fois reçue, vous réalisez que la pièce est plutôt de qualité C ou D.

Que votre fournisseur ait un peu survendu la qualité de la pièce ou que la pièce ait été abimée pendant le transport, la raison n’est pas grave. Ça arrive même aux meilleurs fournisseurs de pièces recyclées.

Chose certaine, soit cet incident vous empêche de débuter la réparation, soit il interrompt carrément la réparation selon votre processus de commande de pièces ou qu’il s’agit d’un supplément.

Au service de la performance de votre atelier, que devriez-vous faire ? Retourner la pièce et en acheter une autre ou réparer celle que vous avez sous la main ?

Évidemment, l’assureur ou le client peuvent s’en mêler, mais, imaginons pour un instant que vous avez tout le pouvoir de décision sur la suite des événements. Changer ou réparer ? Regardons le pour et le contre des deux scénarios.

Scénario 1 — Réparer la pièce

Votre niveau d’occupation : Le temps est la ressource la plus importante dans votre atelier, car il est irremplaçable. Si vous êtes très occupé, les crédits de main-d’œuvre et compensation que vous obtiendriez ne valent généralement pas le temps que vous gagnerez en changeant la pièce. Votre coût d’option est que votre technicien ne commence pas une nouvelle réparation.

En revanche, si vous êtes en basse saison ou que votre taux d’occupation est faible, prendre le temps supplémentaire pour réparer la pièce est une excellente option, car vous n’avez pas d’autres alternatives à valeur ajoutée.

Le moment de la réparation de la pièce : Si vous vous occupez dès maintenant de la pièce, votre temps de cycle clé à clé sera probablement très peu affecté par la réparation. Si vous ne pouvez adresser la réparation maintenant parce que votre technicien est occupé, cela affectera votre temps de cycle clé à clé pour ce véhicule.

Le technicien requis : Vous paralysez souvent un bon technicien pour réparer une porte, il n’est donc pas employé à n’importe quelle autre tâche à valeur ajoutée. Alors, avant de vous lancer dans la réparation, il faut vous demander si la ressource à laquelle vous donnerez la pièce ne va pas tout simplement transformer cette petite réparation en un cauchemar par manque d’expérience. De plus, vous prenez davantage de risque de retour de garantie de la réparation.

Scénario 2 — Changer la pièce

Financièrement : C’est une option plus chère pour le client (ce qui ne représente peut-être pas une grande marge selon la longueur de la réparation nécessaire), mais qui a plus de valeur pour vous, notamment si vous avez un modèle d’affaires où vous faites très peu de profit sur les pièces et que votre atelier roule au maximum de sa capacité.

Le technicien requis : ça peut généralement être n’importe lequel de vos techniciens s’occupant du remontage. Un novice peut facilement s’occuper de cette tâche.

Le temps requis : si vous commandez vos pièces avant la réparation, il est possible que vous puissiez changer de cap facilement sans trop affecter votre temps de cycle clé à clé. Cependant, si vous n’êtes pas très discipliné dans votre commande de pièces ou encore s’il s’agit d’un supplément, votre temps de cycle peut être affecté de 24 h à 36 h selon la qualité de vos fournisseurs.

Disponibilité de la pièce : Si la pièce neuve ou similaire de bonne qualité n’est pas disponible, il est préférable de choisir un scénario de réparation malgré tout.

Recommandations au service de la performance

Recommandation 1 :
Si vous roulez à plein régime et que vous voulez servir votre performance, la recommandation est d’acheter une pièce neuve avec l’accord du client ou de l’assureur. Dans certains cas, vous pouvez compenser aussi par une pièce similaire à condition d’avoir une confiance absolue au produit qui vous sera livré.

Recommandation 2 :
Si votre atelier opère au ralenti et que vous êtes certains de la compétence de la personne qui effectuera la réparation de la pièce, nous recommandons alors de réparer la pièce.