La ligne de production rapide, en bon français, une fast line, est-ce que c’est bon pour la productivité de votre atelier de carrosserie ?

Malgré son nom qui indique que ça va aller vite, il faut tout de même d’abord évaluer nos attentes, sinon on pourrait être vite déçu.

Que veut-on accomplir avec une ligne de production rapide ?

L’une des réponses communes est : « Je veux que mon atelier soit plus productif ». La fast line, comme son nom l’indique, est une bonne piste à explorer. Le premier prérequis qui vous aidera à savoir si c’est une bonne idée pour vous est le suivant : votre marché offre un bon niveau de petits travaux. Si vous alimentez votre fast line avec de trop grosses réparations, ça ira à l’encontre de l’effet désiré. Puisque vous devez assigner de l’espace et du personnel technique à votre fast line, le projet sera rapidement une perte de temps et de ressources et vous devrez vous réorganiser comme avant ou tenter autre chose.

Vos grilles de sévérités sont toutes différentes, mais généralement la fast line peut couvrir vos très petites et petites réparations et les moyennes réparations de douze heures et moins. Évidemment, selon votre niveau de productivité, vous pouvez jouer avec ces chiffres selon ce que vous pensez pouvoir accomplir en une journée de travail avec votre personnel technique dédié à la fast line. Les objectifs sont de commencer et de terminer les travaux le plus rapidement possible, de ne pas les laisser trainer dans la cour et d’améliorer votre indicateur de performance du cycle clé à clé qui est si cher pour vos partenaires-assureurs ou pour vos bannières.

Les modèles d’affaires des ateliers rattachés à des concessionnaires et qui reçoivent plusieurs petites demandes de garantie ou de retouches pour préparer des voitures usagées à la vente sont un terreau propice au concept du fast line.

Tous les techniciens et techniciennes ont des rythmes de productivité différents et leur niveau de confort peut changer selon la complexité d’une réparation. La fast line vous donne une occasion franche d’envoyer ceux et celles qui ont le moins d’expérience sur des petits travaux afin de maintenir leur productivité à un bon niveau. De plus, cela évite à votre personnel technique plus expérimenté de passer du temps sur des travaux simples alors qu’il peut rester productif même en affrontant des réparations compliquées ou d’envergure. Bref, on garde le personnel technique concentré sur ses forces.

Avez-vous l’espace dans l’atelier pour une ligne de production rapide ?

Contrairement à la croyance populaire, la fast line n’a pas besoin d’être droite comme une ligne de production conventionnelle. Cependant, les outils et services doivent être positionnés pour réduire au maximum les déplacements du personnel.

En réalité, l’utilisation de simples cônes orange pour identifier les baies de réparation qui sont vos fast line peut faire l’affaire. On pourrait appeler ça des baies rapides.

Par exemple, dans l’un des ateliers utilisant ProgiPlanning, on a décidé d’assigner les petites réparations à une section de l’atelier et les plus grosses réparations à une autre. Les plus aptes à faire les grosses réparations travaillent à l’endroit à cet effet, tandis que les petites réparations sont systématiquement attribuées à ceux et celles qui sont moins expérimentés ou moins productifs. Au besoin, tous et toutes peuvent s’entraider, mais on respecte au maximum le concept LEAN d’un technicien ou technicienne par véhicule dans l’atelier.

En conclusion, les lignes rapides ou les baies rapides, peu importe la façon dont vous voulez ou pouvez les disposer, améliorent la productivité si vous avez beaucoup de petits travaux disponibles dans votre marché. De plus, c’est une initiative pratique pour coacher les talents dans l’entreprise et leur faire acquérir de l’expérience sans prendre trop de risques. Afin de bien approvisionner vos fast lines et vos ateliers et profiter du potentiel maximum de votre organisation, il faut bien sûr utiliser ProgiPlanning.

Rédaction : Alexandre Rocheleau
Collaboration : Charles Aubry
Révision : Sophie Larocque
Édition : Émilie Blanchette