J’appelle « Vallée de la Mort » un état d’esprit dans lequel les gestionnaires d’atelier de carrosserie se privent d’évoluer. Il s’agit d’une sorte de prison mentale qui condamne ceux qui s’y trouvent à l’échec. Bien entendu, ne pas savoir comment s’y prendre pour aller plus loin n’est jamais une faute. Mais ne pas vouloir aller plus loin est le péché mortel des gestionnaires d’atelier. Et comme la plupart des péchés, il est plus répandu qu’on ne le croit.

Connaissez-vous quelqu’un qui dit : « been there, done that », qui pense avoir essayé assez fort et qui ne cherche plus à grandir ? Ou mieux, quelqu’un qui croit qu’il est bon et qui ne voit pas l’intérêt de s’améliorer davantage ?

On en connait tous. Ces gens vivent, souvent sans s’en rendre compte, dans la Vallée de la Mort. Ils croient que ce qu’ils ont vécu dans le passé est garant de l’avenir, que ce qu’ils font est suffisant pour l’instant. Il est très difficile, même quasi impossible d’améliorer les compétences de gestion de ces personnes, parce qu’elles croient sincèrement que de porter des améliorations n’aura pas de résultats.

Le doute est notre ami

Chez Progi, cette pensée va à l’encontre de notre septième règle d’or en planification de la capacité en carrosserie. Cette règle se nomme repousser ses limites.

Il y a de l’ouvrage dans le marché en ce moment et ce n’est pas le temps de faire du sur-place. Au contraire, c’est le moment d’en tirer le meilleur parti possible, de créer des équipes fortes et profitables et des processus efficaces.

L’état d’esprit du gestionnaire d’atelier a un lien direct avec les résultats de l’atelier aujourd’hui, mais surtout avec les résultats de demain. L’état d’esprit du gestionnaire peut être soit un tremplin vers le succès et la profitabilité, soit un plongeon dans la Vallée de la Mort et l’endettement de l’atelier.

Si vous engagez un superviseur de production à l’atelier, vous souhaitez avoir une personne rassembleuse pour l’équipe, mais aussi, pour vos opérations, une personne à la fois confiante et capable de douter. Confiante, parce qu’elle doit avoir de l’audace pour apporter les changements nécessaires; capable de douter, parce qu’elle est toujours en recherche d’améliorations et ne s’assoit jamais sur ses lauriers.

Un bon exemple de personne confiante mais capable de douter est Georges St-Pierre. Bien qu’il soit l’un des meilleurs combattants d’arts martiaux libres au monde, il ne tient rien pour acquis, il est toujours en train de remettre ses compétences et ses capacités athlétiques en question.

Tranche de vie du passé

Mon ami Charles Aubry, qui a longtemps travaillé avec nous chez Progi, est un personnage très apprécié dans le milieu de la carrosserie… Mais certaines personnes le détestent.

À plusieurs de ces gens, qui sont des carrossiers, Charles a dit des choses comme : « Tu ne fais pas l’argent que tu devrais faire ici. Tu n’es pas aussi bon que tu le devrais. Ça ne sert à rien de faire un deuxième atelier, commence par être efficace dans le premier. »

J’étais le premier à dire à Charles : « Tu ne peux pas dire ça ! Tu es représentant, le but c’est de vendre nos idées, pas de te faire haïr. »

Il me répondait : « Oui, mais j’ai raison. »

Et chaque fois, je lui disais que ce n’est pas important d’avoir raison. L’important, c’est le moment où on a raison. La personne doit être prête à recevoir l’information avant de l’accepter. En lui posant des bonnes questions, en mettant en doute ses idées reçues, elle finira par réaliser elle-même ce qui l’empêche d’avancer et ce qu’elle peut améliorer.

Si Charles vous a déjà dit ce genre de choses et que vous le détestez, sachez que lui vous aimait et voulait que vous réussissiez. Il a vu tout votre potentiel.

Mais vous étiez dans la Vallée de la Mort. Vous n’étiez pas prêts à accepter votre potentiel.

J’espère que vous trouverez, ou que vous avez trouvé, le sentier pour vous en sortir.

C’est un jour nouveau

Les ProgiÉlites brillent toujours, mais il faut souhaiter bonne retraite à deux d’entre eux : Jean Robitaille et Jocelyn Dussault. Merci pour votre contribution à notre belle industrie !

L’école de carrosserie de Progi relance sa programmation de cours pour le Mois de la Capacité (novembre).

Si vous venez de sortir de la Vallée de la Mort et que ça vous tente, vous pouvez vous inscrire dès maintenant. Si vous avez toujours voulu vous améliorer et que vous cherchez une façon de commencer, la ProgiAcadémie est un excellent endroit pour se lancer.

Aujourd’hui, j’ai un nouvel ami. Il s’appelle Patrick Demers, il est l’enseignant de ProgiAcadémie. Il est beau, bon, fin et intelligent. Ne ratez pas ça ! 😊

Pour vous inscrire, c’est par ici.

Et si vous voulez ProgiPlanning, c’est le temps !

 

Rédaction : Alexandre Rocheleau
Script-édition : Nelson Guilbert
Révision : Krystel Henley-Rocheleau
Édition : Krystel Henley-Rocheleau
Avec l’accord de Charles Aubry