Originalement publié sur Auto Recycling World.

Progi est une société de technologie de l’information spécialisée dans l’industrie automobile. Plusieurs de ses solutions aident directement les recycleurs automobiles. Alexandre Rocheleau, directeur des ressources humaines, explique comment l’entreprise a relevé le défi de la pénurie de main-d’œuvre.

Située à Trois-Rivières, au Québec, Canada, notre petite et moyenne entreprise est confrontée au défi général de la pénurie de main-d’œuvre. Malgré la diversité de notre équipe et notre bon taux de rétention, nous devions trouver de nouvelles ressources pour soutenir notre croissance.

Avant la pandémie, nous avons exploré la possibilité de recruter de nouveaux immigrants, soigneusement sélectionnés dans leur pays d’origine, pour rejoindre notre équipe à Trois-Rivières. Cependant, le processus d’immigration était complexe et fastidieux, impliquant de lourdes réglementations et obligations, telles que la recherche d’un logement convenable pour les nouveaux arrivants. Même avec certaines incitations gouvernementales, le processus pouvait prendre de six mois à deux ans.

La pandémie nous a appris que nous pouvions travailler à distance aussi efficacement qu’en personne. Cette prise de conscience nous a amenés à envisager une nouvelle approche : et si nous allions vers eux au lieu de les faire venir ici ? Nous avons mené une étude socio-économique sur les pays d’Amérique latine qui partageaient notre fuseau horaire et pouvaient fournir les compétences dont nous avions besoin. Comme nous avions surtout besoin de programmeurs, nous n’étions pas limités par le besoin de main-d’œuvre physique dans nos installations.

Une équipe colombienne

La Colombie est devenue notre meilleur choix et nous y avons rapidement lancé notre projet. Heureusement, nous avons trouvé un entrepreneur qui est devenu par la suite notre premier employé, capable de nous aider à établir les bases financières et juridiques de l’entreprise et à recruter de nouvelles ressources. Nous avons embauché Angelica en août, et de nouveaux programmeurs en septembre. Le processus fut très rapide.

De nombreuses entreprises occidentales sont déjà établies à Medellin, en Colombie. Grâce à notre réseau d’affaires, un partenaire nous a invités dans ses bureaux pour donner le coup d’envoi de notre projet colombien.

Aujourd’hui, même les membres de notre équipe canadienne travaillent parfois depuis notre bureau colombien, ce qui est l’un des avantages que nous offrons.

Les employés colombiens font désormais partie de Progi, et c’est une merveilleuse aventure. Ils sont intelligents, sympathiques et talentueux.

La clé de la réussite d’un tel projet est sans aucun doute les personnes impliquées, dont un bon leader. Notre PDG, Diane Chaîné, a cru au projet, l’a poussé et a fait preuve d’une grande ouverture d’esprit qui a mobilisé l’équipe. Progi était déjà un terreau fertile pour des gens de toutes nationalités.

De plus, il était essentiel d’avoir des besoins en main-d’œuvre auxquels les employés à distance pouvaient répondre. Notre slogan chez Progi est : « L’audace de bâtir ». Je pense que nous sommes à la hauteur de ces mots.

Bien sûr, il y a eu quelques obstacles, comme l’adaptation au système bancaire et aux exigences du gouvernement, mais ils étaient mineurs par rapport à l’accomplissement d’une seule demande d’immigration canadienne.

Dans l’ensemble, ce projet a fait de nous une meilleure organisation.

Le campus ProgiAcadémie

Le projet colombien est l’une des méthodes de recrutement utilisées par Progi pour développer son organisation. Nous avons également créé une école interne pour accueillir des employés juniors dans un environnement favorable à leur développement. Nous avons ouvert nos portes à des ressources de partout au Canada.

Surmonter les pénuries de main-d’œuvre et de compétences dans les pays occidentaux est un défi de taille. Cependant, il peut devenir une aventure humaine positive. La clé est de miser sur l’innovation et de rompre avec nos vieilles routines, pour permettre aux solutions de venir à nous.

Auteur : Alexandre Rocheleau
Traduction et révision : Sophie Larocque & Sian Courtney
Publication Progi.com : Émilie Blanchette 
Merci spécial : Haydn Davies
Source : Auto Recycling World