Avant de s’intéresser à la carrosserie, Alexandre Rocheleau a travaillé dans l’industrie du commerce de détail, notamment en électronique.
Il a pu constater que dans ce genre ce commerce, la rotation des stocks est un des éléments clés du succès.
Si le stock était du fromage
Imaginez que vous achetez un énorme morceau de cheddar, assez gros pour en avoir pendant un mois. Mais comme vous en mangez une tranche par jour, il perdra peu à peu de sa fraîcheur. Au bout d’un certain temps, il finira par changer de couleur, d’odeur, de goût. Arrivera le moment où vous devrez choisir entre terminer ce fromage qui moisit à vue d’œil, ou le jeter et accepter que vous ayez perdu votre argent. Vous vous direz peut-être, alors, que le fromage serait plus frais si vous en achetiez une plus petite brique chaque semaine.
Le stock d’un magasin au détail a lui aussi une durée de vie limitée, pour toutes sortes de raisons :
- Coûts d’entretien et d’entreposage ;
- Stock plus difficile à garder à jour, plus grand risque d’erreurs ;
- Pièces qui se détériorent/se brisent avec le temps ;
- Pièces qui deviennent désuètes ;
Il est beaucoup plus simple, efficace et productif de tenir un plus petit stock qu’on renouvelle fréquemment.
Faites le calcul
Le même principe s’applique à la carrosserie, si on compare le stock d’un magasin au détail à la charge de travail en cours (WIP) d’une carrosserie.
Alexandre conseille aux carrossiers de calculer le nombre d’heures approuvées de travaux à faire dans leur stationnement, et à le comparer au nombre d’heures vendues dans un mois. Selon ce qu’il a observé, le taux de roulement qu’on obtient par ce calcul est un bon indicateur de la santé de la carrosserie :
- Si le taux de roulement est d’une fois par mois, on survit et tout est difficile ;
- Deux fois par mois, c’est bien ;
- Trois fois, c’est merveilleux ;
- Il existerait quelque part des gens qui sont capables de le faire quatre fois.
Un taux de roulement trop bas entraîne plusieurs conséquences fâcheuses pour votre atelier. La gestion des stocks s’alourdit. Les coûts opérationnels explosent. Il faut prévoir un plus grand nombre de véhicules de courtoisie, ce qui entraîne des coûts additionnels. Le nombre nécessaire de techniciens pour gérer tout cela augmente et peut dépasser votre capacité d’embauche.
Nous avons remarqué que les meilleurs utilisateurs de ProgiPlanning ont un taux de roulement qui tourne autour de 3,4 fois par mois.
Comment s’y prendre pour y arriver ?
Le principe numéro un pour atteindre cet objectif est de réduire votre WIP, comme l’explique cet article. L’idée est de diminuer la charge de travail que vous acceptez pour une période donnée, et de la renouveler plus souvent. Une charge plus lean vous fera gagner en efficacité, en flexibilité et en rentabilité.
C’est aussi une opportunité d’améliorer l’expérience du client. Un meilleur roulement permet en effet d’avoir un « clé à clé » (le temps entre la réception et la livraison du véhicule) plus court. Si votre taux de roulement est d’une fois par mois, vous risquez d’avoir des véhicules qui restent dans l’atelier pendant un mois. Une bonne cible à viser est un « clé à clé » de 6 à 8 jours.
Rassurez-vous, des outils existent pour répondre à ces défis ! Nous offrons des solutions technologiques comme ProgiPlanning et ProgiSync qui peuvent vous aider à optimiser votre WIP et votre taux de roulement en toute simplicité.
Avec un WIP réduit et une bonne planification, votre atelier deviendra plus agile, efficace, prêt à faire face à tous les imprévus.
Et votre service restera toujours frais.
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Rédaction : Nelson Guilbert, Alexandre Rocheleau
Collaboration : Charles Aubry
Révision : Sophie Larocque
Édition : Émilie Branchette