Aujourd’hui, dans le cadre du mois de la capacité 2025, on s’attarde à un sujet qui est maintenant présent dans toutes nos vies : l’intelligence artificielle.

Il y a quelques années, on voyait des tentatives de faire des applications d’estimation automobile capables de soutenir les opérations. Aujourd’hui, il y a des intelligences artificielles embarquées sur des outils afin d’automatiser en grande partie la chambre à peinture. Le futur semble maintenant.

En me promenant cette année, j’ai vu des estimateurs utiliser l’intelligence artificielle généraliste ChatGPT pour s’appuyer, et ça m’a un peu étonné, mais ça m’a intéressé.

Tout d’abord, je pense que ce n’est pas une mauvaise idée. Les bons estimateurs sont rares, accélérer leur travail n’a que du bon. Les estimateurs moyens sont légion, avoir le second regard de la machine n’est peut-être pas une mauvaise idée.

Dans tous les cas de figure, saviez-vous que le rôle de l’estimateur dans votre centre de carrosserie n’est pas d’estimer des dommages automobiles ?

Le vrai rôle de l’estimateur en carrosserie

Le rôle de l’estimateur est d’être un centre de revenu. Il fait ça comment ? Oui, il estime des travaux, mais aussi, s’il est efficace, il réduira vos interruptions de production en faisant des estimations fiables où vos carrossiers ne trouveront pas de surprises. Donc, il travaille votre capacité et votre marge à la hausse.

Ensuite, il est au fait des règles du manufacturier et n’hésite pas à aller chercher des procédures afin que :

  1. Vos réparations soient en règle, et
  2. Vous alliez chercher le maximum de revenu pour chaque réparation, ce qui fait augmenter votre volume d’affaires et votre marge.

Finalement, il est responsable de faire de bonnes ventes incitatives (upselling) et croisées (cross-selling). Mon ami Pierre Lévesque de VitrXpert nous dirait de ne manquer aucune opportunité d’offrir de réparer une vitre, c’est de l’argent facile ! Mais il y a aussi la proposition de réparation de dommages antécédents, l’ajout du blend s’il n’est pas inclus pour un assuré et toute autre opportunité que vous pourrez trouver. Le client est devant vous. L’opportunité est plus grande que son simple sinistre.

Donc, appuyer l’estimateur avec une machine afin qu’il puisse miser davantage sur son rôle de centre de revenu, c’est quand même attrayant. Notamment si ça vous empêche d’en engager un deuxième.

Gare aux pièges !

Mais il y a quand même des pièges avec ChatGPT (ou tout autre outil d’IA généraliste). Le premier, c’est de mettre des fichiers avec des données personnelles dans la machine. Ça, c’est un gigantesque non. Il faut retravailler les fichiers offerts à la machine afin d’exclure les renseignements personnels permettant d’identifier des entreprises, des personnes ou des véhicules.

Deuxième piège : la machine n’est pas parfaite, donc il ne faut pas prendre tout ce qu’elle dit pour du cash. Il faut savoir être plus malin qu’elle. Après tout, elle apprend avec vous.

Troisième piège, celui qui guette l’humanité : devenir lâche et atrophier nos compétences clés. Il est convenable de laisser la machine traiter certaines choses, mais pas au compromis de la promotion de l’incompétence.

Une fois cela dit, la robotisation et l’intelligence artificielle ont des avantages, notamment celui d’élever l’estimateur dans le volume de travail qu’il peut traiter et aussi de l’appuyer afin qu’il offre de la valeur ajoutée à son rôle.

Quelques requêtes pour vous lancer

Je sais que vos journées sont bien remplies et que votre temps est précieux, donc je vais conclure maintenant avec un petit cadeau pratico-pratique : des requêtes (ou prompts) afin de vous aider à utiliser cet outil si vous le voulez. Je suis parti d’une requête qui m’a été offerte par un estimateur pour bâtir les deux autres à l’aide de l’intelligence artificielle. Comme quoi tout est dans tout.

  1. Voici mon estimation (pièce jointe). Analyse-la et dis-moi quelles sont les opérations ou pièces généralement associées à ce type de dommages que je pourrais avoir oubliées, selon les bonnes pratiques et les exigences OEM.
  2. Voici mon estimation (pièce jointe). Vérifie la logique technique : est-ce que les opérations listées sont cohérentes entre elles ? Y a-t-il des travaux qui semblent manquants ou redondants selon les dommages décrits ?
  3. Voici mon estimation (pièce jointe). Identifie les opportunités légitimes d’ajouter des opérations ou services que j’aurais pu négliger, comme les dommages antérieurs réparables, les procédures obligatoires du manufacturier ou les temps connexes réalistes.

Et si vous connaissez d’autres requêtes utiles, faites-le-moi savoir au arocheleau@progi.com.

Sachez que l’on ne vous recommande pas spécifiquement un outil ou un autre, ni même leur utilisation. Vous devez être critique. ChatGPT est utilisé pour ce texte parce qu’il est connu universellement. La seule recommandation aujourd’hui, c’est de ne pas laisser passer l’innovation sans vous en mêler. Sinon, c’est elle qui se mêlera de vos affaires.

En attendant, si vous voulez planifier votre capacité comme des maîtres opérateurs cet hiver, découvrez ProgiPlanning.

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Article par Alexandre Rocheleau