En cet automne 2021, la pénurie de main-d’œuvre bat son plein. Avant même que cette pénurie ne devienne endémique sur le marché, le monde de la carrosserie était déjà touché par un important manque de relève.
Il est difficile de croire que nous vivons aujourd’hui dans un monde où en voulant aller chercher un café glacé chez Tim Hortons un dimanche après-midi on peut se retrouver devant un établissement fermé parce que la succursale ne pouvait tout simplement pas couvrir ses opérations avec le personnel disponible.
Au pays, plusieurs commerçants de l’industrie du commerce de détail ont pris la parole pour dire que, faute de main-d’œuvre, ils seraient probablement obligés de fermer leurs établissements les fins de semaine.
Ce n’est pas seulement la faute des programmes du gouvernement fédéral qui dégarnissent les rangs des travailleurs pendant la pandémie. Il y a d’autres facteurs importants qui sont bien ancrés. Nous vivons dans l’ensemble une contraction de la population active. Simplement dit, nos vétérans veulent profiter de leur retraite et ils n’ont pas nécessairement le goût de revenir travailler. De plus, notre secteur d’activité n’attire pas autant la relève que par le passé.
Selon la région où se trouve votre atelier, la main-d’œuvre spécialisée dans notre domaine est peut-être plus rare par rapport à celle d’une autre région. On peut certainement faire des entourloupes et essayer d’engager des mécaniciens pour combler le manque en carrosserie parce qu’après tout, ce ne sont pas de si mauvais changeurs de pièces. Toutefois, le domaine de la mécanique est aussi touché par la crise.
Bref, les temps sont durs et nous devons fournir des efforts importants pour être attractifs. Maintenant, peu importe pourquoi votre équipe perd des joueurs, si vous réussissez à la stabiliser et à la maintenir à flot, il y a probablement une opportunité pour vous.
Quand votre équipe était complète
À titre d’exemple, si vous aviez 7 techniciens productifs en atelier et que vous produisiez 280 heures vendues ou moins par semaine, vous aviez probablement atteint votre potentiel réel en matière de productivité et ainsi de rentabilité, et ce, de façon importante.
La main-d’œuvre vendue est probablement le tracteur de revenu le plus universel comme mesure de revenu dans les ateliers de carrosserie. Il faut donc s’en soucier en premier.
Exemple de vos revenus de main-d’œuvre en 2019 pour un atelier de carrosserie de sept techniciens productifs.
Le calcul est simple. Disons que votre taux horaire était de 65 $ par heure en 2019 et qu’avec votre équipe de 7 employés productifs vous produisiez 280 heures/semaine, pour un mois de 4 semaines vous touchiez 72 800 $ par mois.
Aujourd’hui en 2021, vous avez 5 techniciens productifs au même taux horaire. Vos taux fixes sont les mêmes. Êtes-vous en train de vivre une catastrophe financière ? Si l’ouvrage est disponible, la réponse est non, loin de là. Cependant, il vous faut une façon de faire plus avec moins. Pour cela, il faut absolument s’intéresser au concept de performance en atelier.
Exemple de vos revenus de main-d’œuvre en 2021 pour un atelier de carrosserie de cinq techniciens productifs.
Faisons le calcul. Si en utilisant les bonnes pratiques liées à la performance, vous réussissez à produire 50 heures par technicien par semaine ; 5 techniciens x 50 heures produites = 250 heures. Donc 1000 heures (mois de 4 semaines) génèrent un revenu mensuel de 65 000 $ lié à votre main-d’œuvre.
Pour un atelier avec des techniciens payés à l’heure.
Vos coûts variables avant ; si le salaire moyen de vos techniciens était de 25 $ par heure, vous payiez probablement autour de 31,25 $ par heure avec les avantages sociaux. S’ils travaillaient 40 heures par semaine, pour un mois de 4 semaines vos dépenses associées à votre masse salariale étaient de 35 000 $ pour vos 7 techniciens. C’est 52 % de marge sur vos coûts variables, donc, 37 856 $.
Vos coûts variables maintenant ; si le salaire moyen de vos techniciens est maintenant de 26 $ par heure, vous payez probablement autour de 32,50 $ par heure avec les avantages sociaux. S’ils travaillent 40 heures par semaine, pour un mois de 4 semaines vos dépenses associées à votre masse salariale sont de 26 000 $ pour vos 5 techniciens. C’est 60 % de marge sur vos coûts variables, donc, 36 000 $.
C’est un écart de revenu manquant de seulement 1 856 $ par mois dans vos poches qui sert à payer vos coûts fixes, vos investissements ou vos profits. Cet écart vient principalement de l’augmentation des salaires dans votre atelier.
50 heures produites par technicien par semaine, c’est juste le début.
Honnêtement, pour un atelier qui commence à s’organiser avec de bonnes pratiques, 50 h vendues par technicien par semaine, c’est réalisable. Si vous mettez les bouchées doubles en vous organisant comme des élites, vous pouvez faire entre 60 et 70 heures par semaine, donc faire littéralement plus d’argent que lorsque votre équipe était complète.
S’intéresser à la performance, un tournant obligatoire
Si votre production reste la même qu’avant la pénurie de main-d’œuvre et que vous fonctionnez avec des effectifs réduits, vous aurez des problèmes qui seront peut-être insurmontables pour votre entreprise. Vos coûts fixes sont les mêmes et l’augmentation du coût de la vie est galopante. Si vous ne faites pas une révision stratégique de votre capacité réelle, vous vous créez bien des maux de tête.
À quoi dois-je m’intéresser en premier pour faire plus d’argent avec ma main-d’œuvre ?
Quelles sont ses bonnes pratiques que vous pourriez appliquer dès aujourd’hui pour augmenter vos heures produites par technicien par semaine ?
- Choisir vos objectifs de production, de performance et de rentabilité.
- Communiquer avec votre équipe.
- S’assurer d’atteindre ses objectifs.
- Ne pas surcharger votre atelier.
- Recevoir et livrer des véhicules chaque jour.
- Prendre les meilleurs rendez-vous de réparation possibles avec vos clients.
- Remettre en question vos façons de faire en tout temps pour vous améliorer.
Le plus grand facteur de succès pour atteindre la profitabilité, c’est d’avoir un outil pour aider à appliquer les meilleures pratiques et à voir ou en est l’atelier.
Le meilleur outil sur le marché, c’est définitivement ProgiPlanning. C’est aussi le plus facile à utiliser et le plus accessible. Dès maintenant, vous pouvez nous signifier votre intérêt par courriel ou en contactant votre représentant Progi.
Rédaction : Alexandre Rocheleau
Collaboration : Charles Aubry
Édition : Émilie Blanchette
Révision : Sophie Larocque